Les Minimes ressuscités
J’adore ce genre d’histoire et je ne suis jamais aussi enthousiaste que lorsqu’une marque renaît de ses cendres, en cassant ses anciens codes, en faisant sa révolution. C’est ça qui est intéressant dans la cosmétique. Et franchement, je pense que peu de gens dans les services marketing des grosses boîtes prennent la mesure de ce qui se passe en ce moment. A croire qu’ils vivent sur une autre planète. J’ai envie de leur dire : « réveillez-vous les mecs, sortez, prenez le métro, passez le périphérique, le monde ne se limite pas à vos petits quartiers de bobos parisiens, ni à vos petits bureaux bien rangés ! » Fort heureusement d’ailleurs…
Depuis que j’ai commencé ma vie de podcasteuse et de tête chercheuse de talents (je vous invite à lire ou à relire le post sur le bilan de Beauty Toaster), depuis que je rencontre des entrepreneurs, jeunes et moins jeunes qui font aujourd’hui la beauté de demain, je me rends compte à quel point prendre des « risques » est plus que jamais une nécessité dans ce domaine. Car l’obsolescence arrive très vite. Une idée, un concept en chasse un autre. On le voit, les « vieilles » marques se font distancer. Pourtant, elles ne manquent pas de moyens pour innover. Nan, il leur manque juste du sang neuf, des idées qui encore une fois cassent les codes. Il leur manque l’inconfort, les remises en question. Tout ce dont on a besoin pour innover quoi ! Les études de marché à la papa, ça ne fonctionne plus !
C’est certainement tout cela à la fois qui a animé l’équipe de Didier Tabary, le patron de Filorga, SVR et Couvent des Minimes. Je me souviens il y a plusieurs années lorsqu’il a racheté Filorga, une marque de dermo-cosmétiques aux packagings bleu ciel absolument improbables. Il l’avait alors transformée en un Dr Brandt à la française. Esthétique noire, signalétique argent, image luxe. Filorga est devenu une marque leader du marché dermo-cosmétique.
Donc Didier Tabary est quelqu’un qui doit aimer les défis et les causes un peu désespérées quand même. Qand j’ai appris le rachat de Couvent des Minimes, je me suis demandé ce qu’il allait faire dans cette galère. La galère en question ? Une marque moribonde, sortie des radars depuis des années. Eh bien là encore, contre toute attente, alléluia, Couvent des Minimes est ressuscité ! (ok, elle était facile celle-là 😉 )
L’équipe est allée puiser dans l’ADN de la marque. Back in the 17th century ! Elle s’est inspiré des traités botaniques du père Louis Econches Feuillée, botaniste de Louis XIV, féru de sciences, passionné par les espèces végétales et les essences rares entre autres. Après 18 mois de travail (une dizaine de nez a bossé sur le projet), Le couvent revient métamorphosé, rajeuni en apparence, modernisé en profondeur. Un look très cabinet de curiosité (que perso j’adore), un parti-pris fort : aucun ingrédient n’est issu de l’exploitation animale (ça, j’adore aussi !). Un tour de force lorsque l’on sait qu’en parfumerie, il arrive encore qu’on utilise certaines matières animales, mais de moins en moins, thank God !
Le Couvent des Minimes du 21ème siècle, c’est une marque lifestyle, des parfums, des colognes, mais aussi, des bougies, des baumes (comme le célébrissime Baume du Jardinier), des soins visage et des huiles corps aux parfums subtils. Bien sûr, les formules sont dépourvues de tout ingrédient polémique et contiennent jusqu’à 98% de matières d’origine naturelle et toujours végétale. Le tout est positionné plutôt haut de gamme, mais sans tomber dans la « niche » ultra chère (les parfums -100 ml- ne dépassent pas 89€), un tour de force !
J’applaudis des deux mains à cette renaissance aussi inattendue que réussie. Une divine surprise à retrouver dans les parfumeries agréées en attendant l’ouverture d’une boutique…
Avez-vous découvert Le Couvent des Minimes nouvelle génération ? vous en pensez quoi ? Vous adhérez ou pas du tout…