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Pollution et recyclage, on en parle ?

Les bouteilles en plastique, c’est 500 milliards d’unités consommées chaque année dans le monde. Mais il n’y a pas que les bouteilles d’eau qui polluent. Les sacs en plastique aussi. En fait, tout contenant qui est voué à finir sa vie dans une poubelle est une source de pollution. On le voit tous les jours dans nos réfrigérateurs et on le voit aussi dans nos salles de bain. Un tube de crème terminé ou pas, un mascara desséché, et je ne parle pas de ces tonnes de crèmes, sérums etc. qui se déversent dans la nature chaque jour.

C’est assez dramatique de se dire que même en faisant gaffe à plein de trucs, comme utiliser des produits bio que ce soit en cosmétiques ou en hygiène, utiliser des recharges, nettoyer sa maison avec des produits moins toxiques, fabriquer sa propre lessive… on participe quand même chaque jour au déclin de la planète.
Ca m’interpelle depuis plusieurs années et de plus en plus depuis que j’ai commencé Beauty Toaster le podcast. Au-delà des formules, la question des packagings se pose également et là, ce sont les Indie Brands qui montrent la voie.

Entre formules solides, élimination des emballages inutiles, matériaux recyclables, flacons rechargeables ou en verre, elles sont toutes  pour la plupart, en pointe ou tentent de l’être. Quand de grands acteurs en sont encore à, soi-disant « chercher des solutions ». Bah, elles existent les solutions, il faut juste avoir un peu de « courage », si tant est que sauver notre planète relève du seul « courage ».

Perso, j’ai toujours trouvé les blisters (papiers transparents qui scellent les boîtes, dans les parfumeries notamment) totalement incompréhensibles. Surtout que l’on trouve parfois jusqu’à 3 enveloppes pour un seul produit. Le blister + la boîte + la protection qui empêche le flacon de se balader dans ladite boîte. C’est beaucoup pour un pot de 30 ml tout de même ! Ah oui, j’ai oublié la notice imprimée sur un autre morceau de papier ! Dieu merci le blister est en voie de disparition (mais pas encore en parfumerie hélas), certaines entreprises le remplacent même par un équivalent en cellulose issu du maïs par exemple. Donc les solutions existent bel et bien !

REN, plastique recyclé, pollution, écoresponsable

Par ailleurs, le recyclage des flacons et tubes en plastique pose aussi problème. Déjà savoir que la fabrication d’une bouteille en plastique nécessite 1/4 de son volume en pétrole pour être produite, ça calme… Du coup, certaines marques font le choix de l’aluminium ou du verre. Mais on commence aussi à voir des contenants en plastique recyclé apparaître, d’autres constitués d’algues (comme l’agar agar). Le « problème » (selon les marques…) c’est qu’il n’est pas transparent et que ça, paraît-il, ça gène le consommateur, que l’acheteur veut voir ce qu’il y a dans le flacon et que celui-ci se doit donc d’être transparent comme le cristal. Mais à quel prix ? J’aimerais bien qu’on me montre un jour le sondage qui atteste cette exigence. Si vous le trouvez, faites-moi signe !  Non, les consommateurs n’ont jamais exigé de packs transparents et ne se détourneront pas d’un produit embouteillé dans un flacon en plastique recyclé.

Certaines marques sautent le pas comme REN avec sa ligne corps aux algues, qui utilise des matières hybrides (plastique recyclé récolté dans les océans et bouteilles recyclées). Alors ouais, ce plastique n’est pas transparent, il est même un peu gris, mais où est le problème ? Après tout si la formule est bonne. Sachant que ce flacon terminera à la poubelle, je me fiche bien de sa transparence. Je préférerais amplement avoir plus de transparence dans les formules que dans les packagings. A bon entendeur… Bon à savoir : la transparence d’un plastique suppose que l’on ajoute des filtres anti-UV dans la formule pour éviter à son contenus (les gels douches notamment mais pas que…) de virer au jaune sur l’étagère du magasin. C’est pas fou, ça ?

C’est le devoir des marques de prendre leurs responsabilités. Longtemps, elles ont été obnubilées par leurs marges, il est grand temps qu’elles changent de braquet et s’intéressent plus à notre santé et à celle de planète, qu’à leurs actionnaires… De toutes les façons, ceux qui auront le dernier, c’est nous, nous les consommateurs, à l’autre bout de la chaîne. Donc si nous décidons de favoriser les entreprises qui oeuvrent dans le sens de l’Histoire (moins de PVC, plus de matériaux recyclables comme l’aluminium ou le verre…) et dans l’intérêt de notre survie (et ça vaut pour tous les domaines), les  entreprises concernées n’auront pas d’autres choix que de suivre.

Qu’en pensez-vous ? Vous aussi, les packagings plastiques de la cosméto vous posent problème ? N’hésitez pas à partager, votre opinion ou votre sentiment sur la question.

Les Minimes ressuscités

J’adore ce genre d’histoire et je ne suis jamais aussi enthousiaste que lorsqu’une marque renaît de ses cendres, en cassant ses anciens codes, en faisant sa révolution. C’est ça qui est intéressant dans la cosmétique. Et franchement, je pense que peu de gens dans les services marketing des grosses boîtes prennent la mesure de ce qui se passe en ce moment. A croire qu’ils vivent sur une autre planète. J’ai envie de leur dire : « réveillez-vous les mecs, sortez, prenez le métro, passez le périphérique, le monde ne se limite pas à vos petits quartiers de bobos parisiens, ni à vos petits bureaux bien rangés ! » Fort heureusement d’ailleurs…

Depuis que j’ai commencé ma vie de podcasteuse et de tête chercheuse de talents (je vous invite à lire ou à relire le post sur le bilan de Beauty Toaster), depuis que je rencontre des entrepreneurs, jeunes et moins jeunes qui font aujourd’hui la beauté de demain, je me rends compte à quel point prendre des « risques » est plus que jamais une nécessité dans ce domaine. Car l’obsolescence arrive très vite. Une idée, un concept en chasse un autre. On le voit, les « vieilles » marques se font distancer. Pourtant, elles ne manquent pas de moyens pour innover. Nan, il leur manque juste du sang neuf, des idées qui encore une fois cassent les codes. Il leur manque l’inconfort, les remises en question. Tout ce dont on a besoin pour innover quoi ! Les études de marché à la papa, ça ne fonctionne plus !

C’est certainement tout cela à la fois qui a animé l’équipe de Didier Tabary, le patron de Filorga, SVR et Couvent des Minimes. Je me souviens il y a plusieurs années lorsqu’il a racheté Filorga, une marque de dermo-cosmétiques aux packagings bleu ciel absolument improbables. Il l’avait alors transformée en un Dr Brandt à la française. Esthétique noire, signalétique argent, image luxe. Filorga est devenu une marque leader du marché dermo-cosmétique.

Donc Didier Tabary est quelqu’un qui doit aimer les défis et les causes un peu désespérées quand même. Qand j’ai appris le rachat de Couvent des Minimes, je me suis demandé ce qu’il allait faire dans cette galère. La galère en question ? Une marque moribonde, sortie des radars depuis des années. Eh bien là encore, contre toute attente, alléluia, Couvent des Minimes est ressuscité ! (ok, elle était facile celle-là 😉 )

L’équipe est allée puiser dans l’ADN de la marque. Back in the 17th century ! Elle s’est inspiré des traités botaniques du père Louis Econches Feuillée, botaniste de Louis XIV, féru de sciences, passionné par les espèces végétales et les essences rares entre autres. Après 18 mois de travail (une dizaine de nez a bossé sur le projet), Le couvent revient métamorphosé, rajeuni en apparence, modernisé en profondeur. Un look très cabinet de curiosité (que perso j’adore), un parti-pris fort : aucun ingrédient n’est issu de l’exploitation animale (ça, j’adore aussi !). Un tour de force lorsque l’on sait qu’en parfumerie, il arrive encore qu’on utilise certaines matières animales, mais de moins en moins, thank God !

Couvent des Minimes, beauté, botanique, végan
Photo Beauty Toaster

Le Couvent des Minimes du 21ème siècle, c’est une marque lifestyle, des parfums, des colognes, mais aussi, des bougies, des baumes (comme le célébrissime Baume du Jardinier), des soins visage et des huiles corps aux parfums subtils. Bien sûr, les formules sont dépourvues de tout ingrédient polémique et contiennent jusqu’à 98% de matières d’origine naturelle et toujours végétale. Le tout est positionné plutôt haut de gamme, mais sans tomber dans la « niche » ultra chère (les parfums -100 ml- ne dépassent pas 89€), un tour de force !

J’applaudis des deux mains à cette renaissance aussi inattendue que réussie. Une divine surprise à retrouver dans les parfumeries agréées en attendant l’ouverture d’une boutique…

Avez-vous découvert Le Couvent des Minimes nouvelle génération ? vous en pensez quoi ? Vous adhérez ou pas du tout…

 

 

 

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